Nous, Résistant.es d’Enfance Libre, refusons de nous soumettre à la nouvelle obligation légale de demander une autorisation préalable à l’éducation nationale pour assurer par nous-mêmes l’instruction de nos enfants. Nous affirmons et assumons en toute transparence cet acte d’insoumission auprès des autorités.
Les résistant.es
Vidéo diffusée le 1er mai 2022, pour déclarer notre entrée en désobéissance civile.
Ramïn Farhangi et Marjorie Bautista, parents de Zeÿa
(Ariège, Académie de Toulouse)
cofondateurs du mouvement Enfance Libre
“À l'image des objecteurs de conscience qui refusaient le service militaire pour ne pas s'entraîner à tuer, nous refusons l'idée d'un service scolaire obligatoire qui entraînerait notre enfant à obéir.”
Voir notre communiqué officiel aux autorités le 1er mai 2022.
Notre déclaration de désobéissance civile, le 1er septembre 2022
Jonathan Attias et Caroline Perez, parents de Lia et Mani
(Haute Vienne, Académie de Limoges)
"Qui peut prétendre à la liberté quand ses semblables ne le sont pas ?
Voilà à quoi ressemble notre pensée et donc notre démarche.
Nous souhaitons œuvrer à un monde plus juste, solidaire et consciencieux et agissons pour que nos enfants fassent partie de cet espoir pour lequel on dédie notre vie.
Rejoindre "enfance libre" est pour nous donc, une évidence."
Notre déclaration de désobéissance civile auprès de la gendarmerie, le 29 avril 2022.
Amélie Taveneau et Vincent Blondeau, parents de Simon
(Maine et Loire, Académie de Nantes)
“Depuis ses 3 ans, notre fils Simon « ne veut pas aller à l'école ». C'est donc en toute conscience que nous avons choisi de faire l'IEF avec lui, et plus précisément l'éducation auto-dirigée. Le contraindre à aller à l'école sans qu'il en ait l'élan de lui-même s'apparenterait à une violence éducative ordinaire pour nous. Par ailleurs, nous nous posons la question : quelles sont les chances pour les familles d'unschoolers pour que les dossiers d'autorisations soient acceptés alors que pour seul « projet pédagogique » soit inscrit le jeu libre des enfants ? Est-ce « entendable » pour l'Education Nationale alors que ça ne l'est parfois pas lors des contrôles académiques, et ce malgré toute la littérature sur le sujet ? Ce pourquoi nous décidons d'entrer en désobéissance civile, afin de préserver cette liberté pédagogique pour notre fils, pour nous et pour toutes les familles en France. Pour préserver l'Enfance, pour préserver la Liberté.”
Marlène et Benjamin Vuillaume, parents de cinq enfants
(Meurthe et Moselle, Académie de Nancy)
“Nous sommes sept et le choix de vivre sans école, nous concerne tous. C’est un mode de vie à part entière, choisis en libre conscience par chacun d’entre nous, un rythme au quotidien qui nous rend heureux !
De quel droit l’État devrait décider si nous pouvons continuer à vivre comme cela ou pas ?”
Notre déclaration de désobéissance civile auprès des autorités, le 26 mai 2022.
Michaël et Audrey-Anne Delhommeau, parents d’Inessa et Gatien
(Loire-Atlantique, Académie de Nantes)
“Il y a 6 ans, nous avons, en conscience, fait le choix de l’instruction en famille et plus précisément des apprentissages libre, informel et autonome.
Ce choix a été concerté avec nos enfants, dans l’optique de préserver leur intégrité physique et morale, de répondre au mieux à leurs besoins, rythmes et spécificités, et d’être à l’écoute de leur consentement et discernement intérieur. En effet, de notre point de vue, les apprentissages se font dans le plaisir et l’enthousiasme, au quotidien et tout au long de la vie, au fur et à mesure des explorations, des expérimentations, des rencontres et des projets, à la découverte du monde et de tout ce qui le compose.
C’est pourquoi nous œuvrons aujourd’hui POUR le libre choix d’instruire nos enfants au regard de ce qui nous semble le plus juste pour eux et conformément à l’article 26.3 de la déclaration des droits de l’homme ainsi que comme le conseil constitutionnel le rappelle « pour l’intérêt supérieur de l’enfant ».”
Notre déclaration de désobéissance civile, en juin 2022.
David et Coralie Renaudeau, parents de Lilou, Noa et Soan
(Deux-Sèvres, Académie de Poitiers)
“C'est suite à l'observation d'un état de stress permanant et un constat de décalage important entre les besoins de nos enfants et ce qui leur était proposé dans le système scolaire conventionnel, que nous avons ensemble et individuellement choisi d'évoluer en instruction en famille il y a 6 ans.
C'est donc à travers la pédagogie de l'exploration invitant à prendre soin de soi, de la relation à l'autre, du vivant et du monde, que nous souhaitons poursuivre ce chemin d'apprentissages libres et informels ensemble, à l'écoute de leurs élans, par projet et par le jeu, portés par le mouvement de la vie et la richesse des rencontres.
C'est pourquoi nous souhaitons œuvrer pour le droit d’instruire librement nos enfants en contribuant à pérenniser ce droit fondamental pour les familles qui en ont besoin et les générations à venir.”
Myriam et Timothée Chatelain, parents de Sam et Mayan
(Haute-Savoie, Académie de Grenoble)
“Nous sommes Myriam et Timothée Chatelain, parents de Sam et Mayan et nous souhaitons leur offrir la possibilité d'apprendre sereinement, dans un environnement qui respecte leurs besoins et leurs envies, et qui leur laisse le temps de vivre et être. Nous avons presque toujours été en instruction en famille, depuis 6 ans.
Nous sommes conscients de l'importance de l'existence de l'école publique et ne la dénigrons pas. Cependant nous pensons qu'elle n'est pas adaptée à tous les enfants et que cette loi ne va faire qu' augmenter les difficultés auxquelles font face les professeurs des écoles, ainsi que les cas de phobies scolaires et de dépressions chez les enfants et adolescents qui ne pourront plus être entendus.
Cette loi est pour nous un non-sens et va à l'encontre de l'intérêt général de l'enfant. En tant que parents, il est important pour nous de prendre clairement position sur ce sujet qui nous tient à cœur.”
Ma déclaration de désobéissance civile, le 29 mai 2022.
Hélène Frémeaux, maman de Liyah et Ylann
(Seine-et-Marne, Académie de Créteil)
“Je suis maman de deux enfants, Liyah (5 ans) et Ylann (18 mois), professeur de sciences économiques et sociales en congé parental. Ma fille est en IEF depuis ses 3 ans, en unschooling plus précisément. S’il appartient à l’État de vérifier que chaque enfant reçoit une instruction suffisante, je ne peux me résoudre à abandonner le choix, entre l’école et les diverses formes d’instruction en famille. Or, le nouveau régime d’autorisation préalable est, pour moi, une atteinte grave à cette liberté de choix.
En outre, je ressens un grand sentiment d’injustice : jamais en tant que professeur je n’ai eu à tant me justifier, même durant mes inspections. Pourtant, ma formation pédagogique, au sein de l’Education Nationale, est quasi inexistante. De même, cette volonté d’interdire toutes autres formes d’instructions repose sur une méconnaissance du sujet et le refus obstiné de l’administration et du gouvernement d’en apprendre plus.
C’est pourquoi, je fais le choix de la désobéissance civile afin de garantir à mes deux enfants l’instruction la plus adaptée à leurs besoins, dans leur intérêt supérieur.”
Sarah Picquart Delquié et Jerome Delquié parents d'Elouan et Liam
(Aude, Académie de Montpellier)
“Le choix de vie de l’IEF s'est installé naturellement à partir de 2015 suite à la demande insistante d'Elouan de ne plus aller à l'école. Liam n'ayant jamais souhaité découvrir cette institution nous avons continué notre vie en découvrant ensemble de multiples façons d’apprendre, de vivre, de transmettre, d’être en relation . Après le premier et unique contrôle d'Elouan en 2017, une relation exclusivement épistolaire avec l’éducation nationale s'est installée . Aujourd'hui l’éducation nationale nous met en demeure de scolariser Liam sans jamais l'avoir rencontré .
Nous nous engageons aujourd'hui dans ce mouvement de désobéissance civile afin que l' intérêt supérieur de nos enfants, leur épanouissement, leur liberté d'apprendre où, quand et comme ils le veulent soient véritablement respectés .”
“Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs” N. Mandela
Notre déclaration de désobéissance civile, en août 2022
Florence et Alexis Godart, parents d’Alissa et de Mélina
(Ille-et-Vilaine, Académie de Rennes)
“Pour nous l'ief ne se résume pas à l'instruction de nos enfants, au fil des années c'est simplement devenu notre vie, nous sommes heureux, épanouis, libres de découvrir et d'apprendre quand nous le souhaitons. C'est un enthousiasme d'apprendre avec nos filles tout comme de les voir apprendre pour elles mêmes. Les rencontres avec les différentes familles ief sont la richesse de cette vie que nous souhaitons protéger.
Nous nous estimons en droit de ne pas demander une autorisation qui mettrait en danger notre équilibre familial.”
Roseline et Jonathan Gondange, parents de Hanaé, Éline, Nael et Timoté
(Vaucluse, Académie de Aix-Marseille)
“Dans notre famille, le choix de l’instruction à la maison est celui de tous. Nos 4 enfants, âgés de 9 ans pour la plus grande, et juste un an pour le dernier, s’épanouissent ensemble, et grandissent dans la joie et l’entraide. Les voir apprendre aussi vite et si aisément au quotidien à la maison est une joie chaque jour. Nos journées sont toutes remplies de petits bonheurs qui font que nous aimons notre vie de famille ensemble et à la maison.
Il est pour nous inconcevable que cela s’arrête, sachant que les contrôles académiques chaque année sont favorables. En tant que fervents défenseurs de la liberté quelle qu’elle soit, nous nous engageons dans cette aventure de désobéissance à cette nouvelle loi, non seulement pour nos enfants, mais aussi pour tous les enfants qui souhaiteront au fil des années futures pouvoir connaître cette joie d’apprendre et de grandir autrement.”
Notre déclaration de désobéissance civile, le 31 mai 2022.
Emmanuelle Chapleau et Philippe Lacot (père de Salma), Parents de Soren, Ezra et Romy
(Puy de Dôme, Académie de Clermont-Ferrand)
“L'instruction en famille est le cadre de notre culture familiale. En effet, notre intention de parents est et demeurera le lien à nos enfants, et ainsi donc à leur sensibilité propre, leurs émotions, leurs singularités. Raison pour laquelle, au sein de notre foyer, chacun a l'opportunité de gouverner son instruction.
Nous sommes une famille de 6, dont l'aînée a connu un parcours scolaire jusqu'au moment où elle a eu besoin, pendant un an, de cet itinéraire bis que représente aussi l'instruction en famille. Pour nos fils, cette voie a été une évidence depuis leur plus jeune âge, et s'est inscrit dans une continuité affirmée de leur part, la liberté pour apprendre.
La désobéissance civile apparaît donc pour nous une œuvre essentielle et collective, constitutive de la liberté d’instruction, pour tous nos enfants. Parallèlement nous l'espérons, ce sera l'occasion d’ une prise en compte démocratique et une juste considération.”
Notre déclaration de désobéissance civile, le 29 août 2022
Sylvaine et Olivier Cougé, parents de Tanaë, Côme et Lune
(Vendée, académie de Nantes)
“ Avec nos 3 enfants, Tanaë 13 ans, Côme et Lune 10 ans, nous vivons l'instruction en famille depuis 8 ans et sommes en lien avec de nombreuses familles IEF dans notre département de Vendée.
Nos enfants sont épanouis, et prêts à aller à l'école s'il le fallait, mais leur choix et le nôtre, reste actuellement porté vers l'IEF car nous aimons tous notre rythme de vie.
De plus, nous bénéficions, comme beaucoup, de 2 années d'autorisation supplémentaires puisque nos derniers rapports sont favorables.
Pour autant nous sommes profondément dérangés par ce qui se joue aujourd'hui.
L'annonce de la loi a été source de beaucoup de réflexion en famille et nous y étions tous opposés depuis le début.
Malgré toutes les manifestations, courriers ou rencontres pour se faire entendre, nos revendications communes sont restées sous silence et sans réponse aucune. Ainsi nos voix ne s'entendent pas.
Alors, nous n'avons plus de choix.
Aujourd'hui nous refusons d'obéir à cette loi que nous trouvons absurde, tant par son fondement, que par son application.
Nous trouvons trop injuste la liberté qui nous serait accordée à nous, alors que d'autres en sont privés de manière complètement aléatoire et ridicule (selon les académies ou selon cet absurde critère d'être détenteur du bac par exemple)
Nous refusons cette obligation de demander l'autorisation d'être libres d'instruire nos enfants tel que nous le souhaitons.
Qui a décidé un jour que mettre un enfant au monde, c'était le partager avec l'éducation nationale ?
Quel homme peut avoir ce droit d'avoir tout pouvoir sur la vie, le rythme et la qualité de vie d'une famille ? De toutes les familles ?
C'est pourquoi nous décidons de ne pas demander cette autorisation qui, si elle est refusée, pourrait mettre en péril notre harmonie familiale. Nous décidons que notre tranquillité d'esprit ne soit pas tributaire d'une décision arbitraire et extérieure. Quitte à être un peu inquiets de la suite, nous préférons affirmer nos valeurs.
C'est là aussi une manière de faire sens, dans la continuité de notre choix d'IEF il y a 8 ans.
C'est pourquoi nous décidons de faire ce qui nous est juste, à la hauteur de nos moyens, pour défendre la liberté des hommes à instruire leurs enfants avec la pédagogie qui leur convient, pour défendre la liberté des enfants qui ne veulent pas aller sur les bancs de l'école...
Nous choisissons la liberté et la diversité des approches, dans le respect de la constitution, et attendons avec impatience le retour à un régime déclaratif.”
Sita et Pascal Bargibant, parents de Aluna, 6 ans et Liara, 4 ans et demi.
(Morbihan, Académie de Rennes)
“L’instruction en famille est arrivée de manière naturelle dans notre foyer. Cette approche nous permet d’instruire nos filles en trois langues et d’orienter leurs activités, culturelles, sociales et sportives en fonction de leurs besoins, de leurs rythmes.
Nous sommes profondément attachés aux valeurs de la République et avons jusqu'à présent respecté le principe de déclaration d'IEF ainsi que les inspections, malgré les divergences de visions éducatives.
Aujourd'hui nous décidons de ne pas nous soumettre au nouveau régime d'autorisation en affichant publiquement notre désobéissance civile.
Une telle dérive liberticide serait la porte ouverte à bien d’autres.
Nous entamons cette démarche de manière pacifique mais avec détermination et conviction.”
Cyril et Mathilde Ponsat-Vannier, parents de Naïs, Ëvy et Saël
(Ille-et-Vilaine, Académie de Rennes)
“Parents de 3 enfants, en IEF depuis plusieurs années, nous sommes heureux de vivre cette expérience en famille et sentons une grande liberté d’être tant pour nous que pour nos enfants, qui peuvent explorer des domaines très divers et variés de la vie et d’eux même.
La proposition de loi faite par le gouvernement de demander des autorisations pour exercer un droit inscrit dans des textes officiels, nous apparait comme exagérée, abusive et liberticide. Nous nous sentons dans l’obligation d’agir pour la défense des droits humains.
Cette action corrèle également une pensée éducative que nous souhaitons transmettre à nos enfants, qu’il est de notre devoir de citoyen de faire respecter les valeurs civiques et sociales de notre pays et de notre humanité. Nous nous le devons à nous même, à nos enfants et aux générations futures pour que la vie soit protégée.”
Notre déclaration de désobéissance civile, août 2022
Julie et Jean-Christophe Reboutier, parents de Mona, Ewenn et Lukaz
(Morbihan, académie de Rennes)
“Nous sommes une famille de 5 personnes et chacun a le libre choix de ses apprentissages.
Mona choisi le lycée. Ewenn, lui est allé à l’école jusqu’à fin avril 2022. C’était son souhait d’y aller. Mais l’école n’était pas adaptée à ses besoins. Si bien que le jour de son anniversaire et malgré la promesse de l’y fêter avec ses amis, il ne voulait pas y aller.
Depuis un an Ewenn oscillait entre phobie scolaire et désir d’aller à l’école, tous les aménagements possibles avaient été mis en place par le corps enseignant. Nous ne souhaitions pas, à 5 ans, lui coller une étiquette limitante dans la construction de son identité, aussi lorsque l’on nous a proposé de faire un dossier dans le but de potentiellement obtenir une assistante de vie scolaire, au risque de créer une barrière encore plus grande entre lui et ses camarades, nous avons fait le choix de l’instruction en famille.
Cela n’a pas entravé son évolution, bien au contraire, avec des parents disponibles, à l’écoute, le libre choix de ses apprentissages, Ewenn a exprimé le désir d’apprendre à compter.
Alors qu’il comptait difficilement au-delà de 3/4 fin mai, il compte maintenant, aisément jusqu’à 20, fait de simples additions et soustractions et compte jusqu’à plusieurs centaines avec de l’aide. Il associe bien chiffre et dénombrement, ce qui n’était pas le cas. Sa psychomotricienne, qui avait des réserves le concernant sur l’IEF, fait le même constat que nous ; Ewenn est plus posé, plus en lien, et mieux dans ses baskets.
Nous aurions pu faire une demande d’autorisation car nous remplissons plusieurs cases du formulaire. Mais cela aurait signifié que nous adhérons, légitimons cette loi qui relègue les parents au rang d’ignorants, d’incompétents, incapables de prendre soin et de connaître leur(s) propre(s) enfant(s). Comment légitimer un tel raisonnement ? Comment valider une démarche qui laisse une si grande place à l’arbitraire ?
Aujourd’hui en ce n’est pas simplement l’instruction en famille que nous défendons mais la liberté de choisir la manière dont sont instruits nos enfants.
Ce n’est pas l’école/l’éducation nationale à laquelle nous nous opposons mais la substitution de l’Etat sur le droit des parents à choisir le mode d’apprentissage le plus adapté à leurs enfants.
Et bien au-delà, c’est la liberté et la démocratie que nous défendons.
C’est pourquoi en tant que citoyens éclairés, il nous apparaît comme une obligation d’entrer en désobéissance civile.
Notre démarche est et restera pacifique et déterminée.”
Marianne Cramer et Denis Gaudillère, parents de Amy et Nathan
(Tarn, Académie de Toulouse)
“Nous sommes convaincus qu’une éducation pour tous n’est pas forcément synonyme d’éducation pour chacun. Nous nous élevons contre toute tentative d’uniformiser de façon radicale les pratiques éducatives, de promouvoir une forme de « monoculture éducative » où tous les enfants devraient être scolarisés.
Nous nous élevons contre cette injustice profonde qui veut contraindre tous les enfants à entrer dans le même moule éducatif.”
« Il est plus désirable de cultiver le respect du bien que le respect de la loi »
Henry-David Thoreau
Notre lettre ouverte de désobéissance civile, septembre 2022
Mathilde Catalifaud et Dorian Bouchet, parents d'Owen, Livia et Mira
(Tarn, Académie de Toulouse)
“Lorsque notre premier enfant est venu au monde, c'était déjà une évidence: nous sommes là pour l'accompagner au long de sa vie et non pour le diriger. Nous avons fait le choix de protéger les rythmes et les besoins de nos enfants.
Nous pensons que cette loi n'est que le début d'une intrusion dans la vie des familles et de leur manière de vivre. Interdire une manière d'enseigner, faire fermer des écoles de manière arbitraire sur des prétextes mensongers ne peut être soutenu.
La loi nous impose (avec raison) de protéger l'intérêt supérieur de nos enfants, sans violence éducative, psychologique ou physique. Aller à l'encontre de leur choix concernant leur volonté de faire l'instruction en famille irait à l'encontre de cette loi et de nos convictions.”
Notre déclaration de désobéissance civile, septembre 2022
Elodie Duchesne et Nicolas Verrier, parents de Rayan, Maylie et Aaron
(Haute-Garonne, Académie de Toulouse)
“Nos enfants ont toujours eu le choix d'aller à l'école ou non. Ils ont décidé en conscience de rester en ief. Nous sommes heureux de leur apporter autant de richesse et de liberté concernant leurs apprentissages.
Nous avons fait un choix de vie où l'on prend le temps qu'il faut pour apprendre, apprendre à vivre ensemble, à se respecter, à prendre soin de soi, des autres, à apprendre la vie tout simplement.
A ce jour nous ne pouvons et ne voulons plus faire marche arrière. Nous souhaitons garder cette liberté d'instruction et peu importe les raisons qui ont mené vers ce mode d'apprentissage, tous les parents devraient pouvoir garder la liberté d'instruire leurs enfants comme ils l'entendent.
Nous sommes prêts à défendre cette liberté d'instruire nos enfants pour nous mais également pour toutes les autres familles qui ont perdu ce droit arbitrairement.
Nous sommes donc entrés en désobéissance civile afin de défendre et conserver ce droit. Nous sommes dans un pays « libre » et, en tant que citoyens et parents, nous avons le droit de nous adapter au rythme de nos enfants. Les rendre motivés et heureux dans leurs apprentissages serait-il en 2022 puni par la loi ?”
Notre déclaration de désobéissance civile, septembre 2022
Karène et Jalil Arfaoui, parents de Jade et Nora
(Tarn, Académie de Toulouse)
“Nous refusons de sacrifier notre vie aux exigences illégales d’un état qui nous manipule.
Nous refusons d’appliquer une loi et une décision que nous ne comprenons pas et que personne ne sait justifier.
Nous refusons d’être les faire-valoir d’une école qui a été soigneusement détruite par nos gouvernants.
Nous refusons d’être privés de nos droits les plus fondamentaux.”
« Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes » (Martin Luther-King)
Notre déclaration de désobéissance civile, le 30 septembre 2022
Gwénaëlle et Jérôme Poiroux, parents de Manon, Océane et Chloé
(Aveyron, Académie de Toulouse)
“Nous sommes en tant que parents issus de l'école républicaine. A l'arrivée de notre fille ainée, par mimétisme, nous l'avons inscrite dans l'école du village dès ses 3 ans. Mais malgré la meilleure volonté des enseignants, le système éducatif n'était pas approprié pour elle.
C'est en 2016 que nous avons découvert, validé et adopté l'instruction en famille. Et c'est tout naturellement que nous avons continué pour les petites sœurs. Oui, c'est un engagement prenant, une vraie philosophie de vie, mais cela ne nous a pas découragé, au contraire!
Nous décidons de devenir résistants car nous trouvons aberrant de devoir demander une autorisation pour un droit légitime d'une part, autorisation qui de surcroît se limite à quatre catégories seulement! Comment peut-on croire qu'on puisse ainsi réduire la diversité des familles en IEF!
C'est également notre façon de soutenir les autres familles, car nous pensons que c'est maintenant qu'il faut se battre afin d'empêcher l'interdiction pure et simple de l'IEF en 2024. Nous sommes profondément convaincus que cette complémentarité d'instruction est nécessaire, vitale dans le système d'éducation français afin de proposer une sortie de secours pour certains enfants, une bouffée d'oxygène pour d'autres ou tout simplement un cocon d'épanouissement hors des murs d'un système éducatif qui ne leur est pas adapté.”
Notre déclaration de désobéissance civile, le 29 septembre 2022
Isabelle et Nicolas Sibert, parents de Pauline, Flora, Jérémie et Athina
(Creuse, Académie de Limoges)
“La descolarisation s'est présentée à nous de façon pratico-pratique pour partir en itinérance en camion il y a 11 ans. Pour nos deux premières filles ça a été un soulagement alors qu'elles ne s'étaient jamais plaintes de l'école. Les deux derniers non jamais été scolarisés. Au fil des années notre choix c'est fait de façon plus consciente et plus éclairée. Aujourd'hui nous ne pouvons laissé nos enfants faire le choix de retourner en formation que lorsque leur demande est vraiment motivée. Nous les voyons s'épanouir physiquement sans restriction, relationnellement sans complexe, humainement pleinement. Nous leur laissons le temps d'être.
De part nos nombreuses rencontres nous avons souvent discuter avec des parents perdus avec des enfants en mal-être à l'école, et certains, de part notre partage d'expérience ont déscolarisé pour un mois, un ans ou plus, leurs enfants. Pour tous cela a été bénéfique. Les enfants ont souvent retrouvés confiance en eux, et le goût d'apprendre. Avec la demande d'autorisation, cette respiration n'est plus possible.
Pour nous la demande d'autorisation est clairement une entrave à la liberté d'être ! Nous ne nous plierons pas devant ces valeurs de surveillance, d'élitisme, et de séparatisme que la loi promeut.”
Hélène Drulhe, maman de Kin Rosalie
(Aveyron, Académie de Toulouse)
En observant grandir ma fille avec autant d'entrain, de curiosité, de gourmandise, d'enthousiasme, le libre choix de l'instruction en famille, à travers notamment les apprentissages libres et autonomes, m'apparait comme une évidence. Seulement voilà, ce libre choix n'est plus, il est désormais soumis à un régime d'autorisation, niant les droits de l'enfant et des parents.
Face aux incohérences et aux non-sens de cette loi, et forte du bien fondé de la démarche, je m'inscris dans la désobéissance civile, pour le libre choix d'instruire nos enfants.
Ma déclaration de désobéissance civile, novembre 2022
Florian et Deborah Muller, parents de Zoé 13 ans, zendé 10 ans, et zora 8 ans
(Ardèche, Académie de Grenoble)
Nous avons déscolarisé nos 3 enfants en 2020 suite à la gestion catastrophique de la crise covid. Zora et Zendé ont ensuite souhaité retourner à l école car nous avions déménagé entre temps et ils avaient envie d’être avec leurs amis en classe. Zoé quant à elle souhaite continuer l ief car elle a eu de mauvaises expériences au collège et se sent mieux à la maison; Zoé est vraiment beaucoup plus épanouie aujourd'hui.
Nous avons donc rejoint Enfance Libre, car protéger la liberté de choix d’instruction pour nos enfants est primordial.
Notre déclaration de désobéissance civile, novembre 2022
Notre déclaration de désobéissance civile, novembre 2022
Ophélie Singeot et Sylvain Bouvet, parents de Enakiel, Aïnoura et Yoéli
(nomades rattachés à l’Aveyron, académie de Toulouse)
“Nous sommes une famille de 5 personnes avec 3 enfants de 5 à 7 ans n'ayant jamais été à l'école. Depuis leur naissance, nous grandissons avec eux et apprenons le respect des rythmes de chacun, des envies bourrées d'enthousiasme, de la vie et de la liberté! Mes connaissances en psychologie de l'enfant me permettent d'affirmer qu'il s'agit du meilleur choix pour notre famille jusqu'à ce qu'un jour ils décident par eux-mêmes une autre orientation qui leur conviendrait mieux. Nous entrons en désobéissance civile parce que pour nous, il n'est pas possible de sacrifier bonheur et liberté sur l'autel d'une loi mensongère, injuste, illégitime et inégale. Nous ne changerons jamais notre vie sauf si l'un d'entre nous le décide. L'ingérence de l'état, qui soit-dit en passant devient de plus en plus dictatorial, nous paraît dangereux. Les citoyens forment l'état, il leur revient donc de s'opposer aux débordements des dirigeants. Nous attendons le retour au régime déclaratif en espérant que la justice relève tous les articles de loi auxquels s'opposent cet article 49 de la loi sur les séparatismes.
Nous sommes nomades et les réponses futures nous éclaireront sur un éventuel départ du pays comme beaucoup d'autres familles en IEF. En attendant nous affirmons haut et fort notre mécontentement: nous sommes heureux, nos enfants sont instruits, nous sommes libres, épanouis et conscients ❤️”
Notre déclaration de désobéissance civile, novembre 2022
Marina et Frédéric Blanpain, parents de Léo-Pol, Joa-Louca, Lili-Rose, Luna-Violette et Emilien
(Creuse, Académie de Limoges)
“Nous sommes parents de sept enfants. Nous avons toujours vécu au plus près de nos valeurs.
"Comment je pourrais rester moi-même si j'arrête de faire tout ce en quoi je crois." (Desmond T. Doss)
Choisir pour la venue au monde de ses enfants la douceur de son foyer, vivre plus simplement en étant plus proches les uns des autres, choisir une parentalité positive puis, tout naturellement, prendre le chemin de l'IEF sont de ces choix qui font partie intégrante de nos vies.
Il y aurait tant à dire sur l'IEF... Chaque famille à sa propre façon de vivre l'IEF; tout comme il existe une variété de pédagogies et de méthodes d'apprentissages (Steiner-Waldorf, Decroly, Freinet, Montessori, Charlotte Mason, l'unschooling et j'en passe...). Et c'est cette variété qui est une véritable richesse. L'IEF permet de s'adapter aux besoins divers des enfants et leur permet d'apprendre à leur propre rythme. L'IEF contribue à l'équilibre et à l'épanouissement d'un certain nombre d'enfants, aujourd'hui, en France.
Vouloir rentrer tous ces enfants dans un même moule serait pour eux et leurs familles une véritable souffrance.
Les enfants portent naturellement en eux cette soif d'apprendre. Ils sont tout à fait aptes à apprendre de façon informelle, lorsqu'ils ont la possibilité d'explorer à l'envie leurs propres intérêts.
Dès lors, pourquoi vouloir priver ces enfants et leurs familles de quelque chose qui fonctionne?
L'IEF est une liberté fondamentale qui ne peut être soumise à une autorisation arbitraire.
Pour défendre cette liberté fondamentale, nous nous unissons aux familles d'Enfance Libre, pour faire entendre notre voix et notre refus de devoir demander une autorisation pour ce qui est un droit.
Au nom de tous les enfants qui sont l'avenir, pour demain...”
Notre déclaration de désobéissance civile, Décembre 2022
Sonia et Jean-Christophe Herbiet, parents de Uwe, Keza et Aïna
(Académie Grand-Est)
“L’IEF représente pour nous plus qu’une autre forme d’instruction. C’est vivre en conscience, dans le respect de nos rythmes et de nos individualités. L’instruction en famille est aujourd’hui un des piliers sur lequel repose l’équilibre de notre famille. Nous ne pouvons laisser quiconque s’immiscer dans notre espace le plus intime sans en requérir notre consentement. La nouvelle loi sur l’IEF représente donc une menace pour nos libertés individuelles et c’est pourquoi nous décidons d’entrer en désobéissance civile.”
“Quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits il devient mûr pour l'esclavage.” Jean-Jacques Rousseau”